Après vous avoir vanté les mérites du strapless pour nous les filles, je voulais donner la parole aux autres kitesurfeuses pour qu’elles nous racontent elles aussi leur éxpérience avec un surf sous les pieds. C’est donc en passant par le groupe facebook « Bref on va faire du kite entre filles » que j’ai receuilli les témoignages de Virginie, Rozenn, Fab et Sophie, 4 kiteuses aux univers très différents qui m’ont toutes raconté que leur twin-tip ne retournait quasiment plus sur l’eau… voire, pas du tout 😉
Récits des premiers pas :
Virginie était au Portugal à décuver de ses Caïpirinhas, Rozenn bossait pour son BPJEPS (brevet pour devenir monitrice de kite).
Fabienne a reçu son surf pour la fête des mères et Sophie s’est faite entraînée par une copine motivée : 4 expériences totalement différentes et pourtant quasiment le même récit : les straps, on s’en passe ! Les fabricants nous mettent des straps pour nous aider mais comme moi, les filles les ont vite enlevés. Ils ne sont jamais au bon endroit ces straps ! Trop écartés, trop en arrière… on aurait même envie d’avancer les pads antidérapants… S’il sert un peu au début pour ne pas trop perdre la planche, surtout si vous n’avez d’autre choix que de débuter un peu dans les vagues, comme Sophie et Fabienne, il est bien possible qu’au bout de quelques essais, le strap avant devienne plus gênant qu’autre chose. Et quel bonheur de maîtriser la planche, simplement parce qu’elle vous « colle aux pieds » !
Pour peu qu’on ait un peu d’expérience dans la glisse (surf, funboard…) la position sur la board est instinctive, comme me l’a raconté Rozenn. Maintenant que vous êtes convaincues que les straps on peut les enlever, il ne faut tout de même pas croire que les premières sessions se passeront nickel nickel :
Oh la la, mais c’est quoi cette horreur? Je n’arrive à rien, les jibes ne passent pas, je tire des bords tout droit et je m’arrête les fesses dans l’eau pour repartir dans l’autre sens… Aahhh mais ce n’est pas possible, je réapprends le kite! Virginie Mes premiers essais : j’avais adoré mais trouvé cela vraiment très dur car j’ai commencé toute seule sans aucun pote pour me conseiller. Rozenn J’étais en mode « plongée sous marine » , le shorebreak essayait de pousser la planche dans le sens opposé à celui de mon choix. Cette première session était assez catastrophique et j’ai dû faire un bord ou 2 (et boire 5 litres d’eau). Sophie Il y a même eut une période pendant laquelle je trouvais toujours une bonne raison de ne pas essayer mon surf: trop de vent, pas assez de vent, eau trop froide, pas navigué depuis longtemps, trop de monde, pas de fond… » Fabienne
Si votre expérience est moindre et que vous sentez que vos appuis ne seront pas instinctifs, mieux vaut ne pas se dégouter et opter pour des plans d’eau flats : Fabienne est retournée sur les étangs pour prendre confiance et Rozenn vous conseille vraiment de vous faire aider par quelques potes sympas. Pour bien progresser, gérer les jibes et la position de l’aile, surfer ses premières vagues, c’est clair que les avis d’amis surfeurs sont bienvenus : ça change tout quand on a quelqu’un qui s’y connait et qui nous regarde. Et c’est pas grave si on se gamèle, on est heureuses 😉
Youhouuuuu je surfe !!! !!!Même les énormes vautres surtoilée, les vols planés (avec la board qui reste 300m derrière) pendant les tentatives de passage de barres, me laissent un sourire béat scotché sur le visage, toute la journée!
5 ans que cela dure pour Virginie, 5 ans de glisse, de vagues, petites moyennes énormes, de bastons comme de light wind….. Et pour rien au monde elle ne reviendrait en arrière!
Et aujourd’hui quelle est votre pratique ? Quand vous avez le choix entre le Twin-tip et votre planche de surf , que choisissez-vous ?
Virginie : J’ai la chance d’habiter sur un spot où je peux naviguer tous les jours, toute l’année. Depuis l’achat de cette première board, je n’ai plus jamais rechaussé un Twin Tip! Les sensations sont incroyables, magiques…. Ça y est les aerials rentrent, et j’ai même réussi a progresser en surf pur, grâce au kite!
Rozenn : Je m’y suis réellement mise sur un stage de Coaching que j’ai organisé en septembre dernier avec un de mes amis Jérémy Lentz, rider Fone, dans le cadre de mes coaching Kitezazymut vagues. Aujourd’hui, ma pratique du surf est quasi quotidienne : je vis et je teache le kite au Cap Vert dans l école de Mitu. Pour les spots de flat aujourd’hui cela ne m’intéresse pas vraiment : le flat je le trouve entre deux vagues 😉
Fabienne : Je suis en plein apprentissage donc je sors mon surf sur des plans d’eau faciles, c’est à dire flat ou petites houles et quand il y a moins de 40nd..je choisirai le surf même pour le flat, pour progresser tout simplement… Peut-être que je prendrais quand même le tt pour 1 ou 2 petits sauts, mais le freestyle c’est pas mon truc, j’ai laissé tomber tous projets de progression de ce côté là …a la limite si un jour je peux me payer un coaching personnel sous les alizés …
Sophie : Aujourd’hui je continue pas mal à galérer pour faire les jibes, mais je me lève et passe les vagues sans problème, et même parfois, je surfe… UN TRUC DE OUF!!! De manière générale, je choisis des spots plutôt de vagues, parce que je trouve la glisse plus variée; et je module entre le surf et le twintip en fonction du vent, et de la fatigue (je trouve que le surf sollicite beaucoup plus les cuisses).
Quel board pour surfer les vagues ?
Virginie ride avec une JN Opium en 5’11 et elle la trouve « hyper polyvalente ». Rozenn est accroc à la F.One MiTu 2015 en 5.6 « cette board est fantastique et faite pour nous les nanas » Fabienne adore sa F.one Signature en 5’1 Et Sophie surfe avec une North Whip de 2011 en 5’7 Pour rappel, moi je navigue avec une Xenon Prisma en 5’6
Le mot de la fin ?
Le strapless c’est ma religion, on vit swell et vent et du coup on devient chasseuse de vagues sur un plan d’eau quelqu’il soit. Les filles, n’hésitez pas une seule seconde, les strapless c est le bonheur assuré! …Je pourrais t’en parler encore des heures…
By Julie – Allez jeter un coup d’oeil à son site 125joursdeglisse.fr